De Leros à Samos en passant par la Turquie

Écrit par dans Mai 2023

Lundi 15, mardi 16, mercredi 17, jeudi 18, vendredi 19, samedi 20, dimanche 21 mai.

Nous quittons Leros. Cap sur Nisis Makronisi pour arriver en début d’après midi où nous mouillons au milieu des eaux turquoises de ce petit archipel. Nous en profitons pour nager dans ses eaux cristallines.

Nous repartons pour un dernier saut de puce afin de passer la nuit au mouillage de Marathos où nous serons bercés par les chèvres qui crapahutent en liberté sur les hauteurs.

Mardi, petite navigation sous le soleil, nous arrivons à Agathonisi après avoir péché une magnifique bonite, notre premier poisson depuis Marseille… Mouillage, baignade, nous finissons au port pour aller manger encore du poisson préparé par la patrone de la taverna « Georges » pour Renan , quant à moi, je dégusterai un ragoût de chèvre au citron, depuis le temps qu’on les voit courir en liberté sur les îles…

En remortant vers le nord, nous essayons de nous rapprocher le plus possible de Kusadasi, le port où nous devons faire notre entrée en Turquie. Pour cela nous sommes en contact avec Zeynep, la jeune turque que nous avons accueillie pendant 6 mois en 2013 lorsqu’elle était encore étudiante. Elle se renseigne pour nous faciliter les démarches et nous nous appercevons que le coût des marinas sont exhorbitants (plus de 100 euros la nuit sans eau ni électricité !), les formalités administratives dignes de l’état turc et ne parlons pas encore d’argent. La meilleur solution est de laisser le bateau à la marina de Pythagorio sur l’île de Samos. De là, nous prendrons un ferry pour Kusadasi où Zeynep viendra nous chercher, Krysfil nous attendra pendant 5 jours.

Mercredi, en posant le pied en Turquie, je ne peux m’empêcher de penser à mon frère Jean-Philippe (certains connaissent son histoire…) mais ce sentiment est vite effacé quand je vois Zeynep, le bonheur de la retrouver est plus fort…

Après 1h30 de route, nous arrivons dans son appartement à Izmir où ses parents nous attendent avec un bon repas. Nous faisons connaissance avec Umut (Espoir en français) son fils de 3 ans. Il n’est pas timide et communiquons rapidement !

Jeudi, Murat, le compagnon de Zeynep nous rejoint pour passer ces quatre jours ensemble. Et c’est parti pour la visite d’Izmir en métro. Nous passons une partie de la journée dans les ruelles du grand Bazaar. C’est un marché historique où l’on trouve toutes sortes de magasins. On peut trouver aussi toutes les grandes marques de luxe avec des prix très abordables !!!

Zeynep nous aide à négocier un immense lustre pour notre immense maison, dehors il tombe des trombes d’eau alors nous prenons notre temps. Le seul problème est que nous sommes à pied… Tant pis, on se débrouillera !

Le deux derniers jours, nous les passons à la maison d’été des parents de Zeynep près de Seferihisar en bord de mer, et visitons les alentours. Nous sommes impressionnés par Ephèse, carrefour du commerce en Méditerranée 1000 ans à 100 ans avant J-C. Ses vestiges, mis au jour, reflètent des siècles d’histoire de la Grèce antique à l’Empire romain.

Un peu plus loin, on peut voir la maison de la Vierge, lieu présumé de ses dernières années de vie et lieu de pèlerinage pour les chrétiens mais aussi les musulmans.

Ces quatre jours ont été intenses et mon anglais s’améliorait surtout en soirée après quelques verres de vin !!! Zeynep parle très bien français mais pas Murat. Nous avons été reçus comme des rois…

Dimanche soir, ils nous accompagnent jusqu’à la porte de notre RBN’B et attendent avec nous que notre hôte nous accueille. Zeynep nous sert d’interprète mais surtout elle voulait être rassurée car le quartier est très pauvre. La moitié des maisons sont à l’abandon mais habitées si elles n’ont pas encore brûlées, ou tout simplement effondrées.

C’est le cœur lourd que nous laissons Zeynep repartir. Elle m’a réconciliée avec ce pays qui nous a privés de mon frère…