De Mongonisi (Paxos) à Corfou

Écrit par dans Juillet 2023

Samedi 1er, dimanche 2, lundi 3, mardi 4, mercredi 5, jeudi 6, vendredi 7, samedi 8, dimanche 10 juillet.

Nous sommes déjà en juillet, cela fait 3 mois que nous sommes partis. Il fait chaud, les moustiques et les touristes sont là. Des bateaux partout…

Et le mouillage sur l’île d’Antipaxos n’y échappe pas. C’est magnifique mais ne pouvons pas y rester la nuit, trop de passage donc nous irons à Paxos dans la mignonne baie de Mongonisi.

Aujourd’hui mardi, nous attendons avec impatience le coup de téléphone de mon cousin Fabrice. Nous avons pris la décision de ne pas naviguer jusqu’en Croatie. Quand nous avons préparé ce voyage, nous n’avions pas pris en compte toutes les contraintes qui s’imposaient. Dans un premier temps, la distance. Il faudrait avancer pas moins de 10 heures par jour avec un vent de face ou inexistant sans profiter de nos escales et consommer beaucoup de gasoil. Deuxièmement, les contraintes administratives et financières de chaque pays, l’Albanie, le Monténégro et la Croatie. De plus, il faut trouver des ports pour l’entrée et la sortie du pays, qui ont un service de douanes, ce qui nous ferait perdre un temps considérable. Tout cela mis bout à bout, nous avons peur de ne pas en profiter et de courir après le temps…

Bref, nous proposons à Fabrice et Dule de nous rejoindre en Grèce, à Corfou s’ils peuvent changer leurs billets d’avion. A notre grand soulagement, ils arriveront le 11 juillet comme prévu mais à Corfou au lieu de Zadar en Croatie. 

Du coup nous en profitons pour nous poser un peu dans des jolis mouillages autour de Antipaxos, Paxos et Corfou. La ville de Corfou n’a plus de secret nous!

Dans le grand mouillage à côté de la Citadelle de Corfou, nous faisons la connaissance d’Éric et Vincent à bord d’un catamaran français Nomad. Il faut que je raconte cette rencontre. Nomad était mouillé à côté de nous et dernière lui, un bateau anglais. Le vent s’est levé dans l’après-midi et Nomad a dérapé et menacé le bateau anglais de s’arrêter sur lui. Nous voyons les anglais s’agiter, rallonger leur chaîne pour prendre de la distance. En regardant les 2 bateaux, Renan s’aperçoit qu’il n’y a personne à bord de Nomad. Le bateau étant français (je le précise car pour la suite il sera plus facile pour nous de s’expliquer avec le propriétaire), Renan prend la décision de monter à bord et voir ce que l’on peut faire. En fait, les anglais préféreraient remonter leur ancre et mouiller ailleurs. Pour cela il faudrait avancer Nomad qui a bien reculer sur eux. En cherchant un peu, nous arrivons à démarrer les 2 moteurs de ce catamaran mais Renan ne trouve pas la télécommande du guindeau (le moteur qui remonte la chaîne de mouillage) donc remonte tout à la main!!! On avance le bateau pour permettre aux anglais de se dégager. Ils nous remercient mille fois et vont un peu plus loin. De notre côté nous remouillons Nomad et le surveillons jusqu’au retour de ses occupants…

Les anglais tellement soulagés reviennent nous voir avec leur annexe et une bouteille de Gin!

A leur arrivée, Éric et Vincent s’aperçoivent bien que Nomad a bougé et nous leur expliquons la situation. Eux aussi sont soulagés et nous remercient avec une bonne bouteille de vin et une bonne tranche de thon provenant de leur pêche que nous partagerons. Encore une super rencontre…