Krysfil |2015/2016 Tour de l'Atlantique Nord à bord d'un Sun Fizz

De Kastri (île d’Evia) à Gavrio (île d’Andros, Archipel des Cyclades)

Écrit par dans Juin 2023

Lundi 5, mardi 6, mercredi 7, jeudi 8, vendredi 9, samedi 10, dimanche 11 juin.

Lundi, toujours au mouillage de Kastri, le vent est assez fort. Journée repos, je profite pour jouer de l’accordéon car je ne dérange personne… Renan monte vite dans le canoë pour aller à terre courir !

Mardi, nous préparons la venue de nos jeunes. Pour cela, nous remplissons les coffres et le frigo de nourriture. Cap sur Karistos, port au sud de l’île. La ville n’est pas très jolie mais le port est tranquille pour 7,50 euros la nuit. Pas un brin de vent et les commerces sont proches.

La météo de mercredi est clémente, nous visons un petit mouillage au sud de Mégalonisos. Malheureusement nous n’y resterons que le temps de déjeuner car les prévisions météo ne sont pas celles que nous avions sur les sites. Nous sommes partis au moteur, puis avons mis les voiles, puis avons réduit au maximum la voilure. Plus nous avancions, plus nous avions du vent. Nous en perdons notre latin, heu, plutôt notre grec !!!

Arrivés au mouillage, on se fait secouer par 20 nds de vent en rafales et nous n’y sentons pas en sécurité. Direction Porto Rafti sur le continent. C’est une grande baie avec une bonne tenue au mouillage, un quai pour quelques bateaux et 2 pontons sur la plage pour débarquer en annexe. Nous y attendrons sagement nos jeunes adultes. Cela ne nous empêche pas d’enfiler nos combinaisons pour nager, de lire, de jouer de l’accordéon (oui, encore!) et bricoler…

Vendredi, le vent est un peu plus calme, tant mieux, nous nous ferons moins trempés sur l’annexe qui se dégonfle quand nous irons chercher Gildas. Cette annexe a 20 ans et a failli partir à la poubelle plusieurs fois mais elle nous dépanne bien.

Samedi soir arrivent enfin notre fils Erwan et sa compagne Laura. Nous n’avons pas passé de vancances avec lui depuis 2016, après notre retour de notre tour d’Antlantique.

Nous accueillons Laura par une petite « chirurgie » du pied ! Pas d’inquiétude, c’était juste un petit morceau de verre planté dans le pied, provenant d’une bouteille que nous avions cassée dans l’annexe juste avant leur arrivée.

Enfin dimanche, nous pouvons mettre les voiles. Il nous faut 7 heures de navigation pour se mettre à quai de Gravio sur l’île d’Andros. Le quai n’est plus entretenu, les bornes pour l’électricité et l’eau ne fonctionne plus très bien mais nous ne paierons rien !

Nous en profitons pour louer une voiture et dîner dans une tabetna (taverne) conseillée par la loueuse.

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De Skiatos à Kastri (île d’Evia)

Écrit par dans Juin 2023

Jeudi 1er, vendredi 2 , samedi 3, dimanche 4 juin.

Jeudi, nous nous rapprochons de Skiatos pour descendre à terre. Ici, la ville est déjà très animée pour la saison car il y a un aéroport et des ferry toute la journée. Ici les commerces ne font pas la sieste de 14h00 à 17h00.

Nous levons l’ancre après le dîner pour une navigation de nuit. Retour à Skyros d’où Guénaëlle et Bruno pourront prendre le ferry dans l’autre sens.

Vendredi, nous sommes toujours aussi bien acueillis à la marina Lanaria après un repos bien mérité au mouillage. Le port est plus animé que la semaine précédente. Le tarif reste le même mais pas celui du ferry qui a doublé ! Nous sommes en juin… D’ailleurs le ferry effectue deux rotations de plus dans la journée d’où cette effervescence.

Samedi, départ de Guénaëlle et Bruno par le ferry de 8h00. Dur, dur…

Voici une carte afin que vous puissiez visualiser le parcours fait avec nos invités.

Nous profitons d’être à quai pour laver le linge, bricoler et préparer les cabines pour nos futurs invités.

Dimanche, nous quittons Skyros et sa marina Linaria qui nous a enchantés et l’archipel des Sporades. Cap sur les Cyclades où nous attendrons Gildas (le parrain de Lison), Erwan (notre grand) et Laura.

Après 10 heures de navigation, nous arrivons dans la baie de Kastri sur l’île d’Evia (grande île reliée par un pont au continent) avec 20 nœuds de vent. Nous réduisons considérablement nos voiles car nous savons qu’en passant la pointe pour s’abriter, nous aurons des rafales à plus de 30 nœuds. Il ne faut pas se faire surprendre…

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De Peristera à Skiatos (Sporades)

Écrit par dans Mai 2023

Lundi 29, mardi 30, mercredi 31 mai.

Nous quittons notre petit coin de paradis pour aller voir ailleurs. Nous ne doutons pas de retrouver d’autres lieux aussi magiques car les îles grecques forment un grand labyrinthe et un terrain de jeu des plus favorable pour naviguer. Il y a tellement d’îles qu’il est facile de trouver un endroit où il n’y a personne surtout que souvent les autres bateaux cherchent plus les ports, pour se sentir en sécurité et être dans la foule…

Le vent est assez faible mais quand nous arrivons dans la crique à l’est du port de Patitiri sur l’île d’Alonnisos, une houle secoue les voiliers déjà ancrés. Nous décidons de mouiller dans le petit port Votis plus à l’est qui est protégé par deux brise-lames. Ce n’est pas très large donc les bateaux posent l’ancre au milieu de la crique puis reculent pour mettre un bout à terre. Cela permet de garder le bateau toujours dans le même axe au lieu d’éviter autour de son ancre. Cet exercice peut être un peu compliqué pour certains. Le mieux est de se mettre à l’eau pour accrocher le bout sur un rocher. Pour nous, pas de probléme, nous avons toujours un volontaire même quand l’eau est froide ! Il s’appelle Renan et ça tombe bien, il est tout le temps à bord…

Mardi, balade dans le vieux village perché. Nous retrouvons toujours la même configuration, des rues étroites, des escaliers, les murs des petites maisons blancs avec des portes de couleur souvent bleue. On ne se lasse pas de déambuler, de découvrir des artisans en tout genre, des terrasses très soignées. Comme beaucoup d’autres villes ou ports, les grecs préparent l’arrivée en masse des touristes, peinture, nettoyage, ouverture des commerces et restaurants…

En fin d’après-midi, nous changeons d’île. Nous mouillons à Stafilos (ça ne s’invente pas!) sur l’île de Skopelos. Nous arrivons à attirer l’attention d’un pêcheur qui remonte ses filets, il va nous vendre de quoi faire notre repas des soirs à venir.

Mercredi, randonnée jusqu’à la ville de Skopelos par la route puis retour par un monastère qui sera fermé car tout est fermé de 14h00 à 17h00, comme en Espagne.

Nous changeons de mouillage pour passer la nuit sur la petite île d’Arkos en face de Skiatos. Un phoque nous fait la joie de chasser pas très loin du bateau mais assez près pour le prendre en photo.

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De Samos (Dodécanèse) à Peristera (Sporades)

Écrit par dans Mai 2023

Lundi 22, mardi 23, mercredi 24, jeudi 25, vendredi 26, samedi 27, dimanche 28 mai.

Lundi, nous reprenons le ferry dans l’autre sens, sous la pluie. Le taxi qui amène jusqu’à la marina de Pythagorio, est tout fier de nous présenter sa Peugeot 406 avec plus d’1 million de kilomètres au compteur. Ça laisse rêveur ! Nous sommes heureux de retrouver Krysfil et enfilons nos cirés pour quitter le point le plus à l’est de notre périple. Nous sortons de l’archipel du Dodécanèse pour l’archipel des Sporades au nord d’Athènes.

Mercredi, après deux jours de pluie et 24 heures de navigation, nous posons l’ancre, seuls au monde dans le sud de Skiros. Nous n’y resterons que le temps de récupérer de notre nuit en mer car pas de réseau !!! Et oui, on s’en passe volontiers mais là, nous en avons besoin pour discuter avec notre petite dernière Lison, de son stage de 2nde et avec Guénaëlle (la sœur ainée de Renan) et Bruno de leur arrivée. Nous les attendons jeudi mais ils ne sont pas sûrs de pouvoir attraper le ferry du soir. Les horaires des bus entre Athènes et Kymi puis la correspondance avec le ferry ne sont pas toujours très fiables sur internet. Donc, pour avoir du réseau, nous mouillons près de la marina Linaria qui ici, est juste un quai accueillant moins de 10 bateaux.

Le mouillage est tranquille et le soleil nous fait le plaisir d’être là !

Finalement, le ferry attend bien le bus d’Athènes dans lequel seront Guénaëlle et Bruno. En les attendant, le personnel du port nous aident à nous amarrer et nous installe un escalier pour sortir du bateau. Les grecques sont vraiment adorables et nous trouvons tout ce qu’il faut dans ce petit port.

L’arrivée du ferry est une vrai attraction. Le port est tellement petit qu’on ne pouvait imaginer qu’un ferry de cette taille puisse accoster et déverser un nombre incroyable de semi-remorques, de bus, de voitures et de passagers dont Guénaëlle et Bruno !

Vendredi, nous cherchons une batterie pour notre moteur car elle est définitivement morte. On nous dit de contacter le loueur de scooters. Finalement en plus de la batterie, nous lui louons 2 scooters pour la journée. Nous retrouvons nos 15 ans, enfin, surtout Renan !!! Et la batterie arrive avec le ferry du soir, ouf, nous sommes soulagés car cela veut dire que nous pouvons reprendre la mer le lendemain.

Samedi, après 17 miles, nous nous posons dans la réserve naturelle de Skanzoura. Notre seul voisin est un bateau du parc. Normalement, il est interdit d’y passer la nuit mais il nous l’autorise…

Dimanche, un autre mouillage dans une baie de la petite île de Peristera. Nous sommes toujours seuls au monde, ce n’est pas désagréable.

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De Leros à Samos en passant par la Turquie

Écrit par dans Mai 2023

Lundi 15, mardi 16, mercredi 17, jeudi 18, vendredi 19, samedi 20, dimanche 21 mai.

Nous quittons Leros. Cap sur Nisis Makronisi pour arriver en début d’après midi où nous mouillons au milieu des eaux turquoises de ce petit archipel. Nous en profitons pour nager dans ses eaux cristallines.

Nous repartons pour un dernier saut de puce afin de passer la nuit au mouillage de Marathos où nous serons bercés par les chèvres qui crapahutent en liberté sur les hauteurs.

Mardi, petite navigation sous le soleil, nous arrivons à Agathonisi après avoir péché une magnifique bonite, notre premier poisson depuis Marseille… Mouillage, baignade, nous finissons au port pour aller manger encore du poisson préparé par la patrone de la taverna « Georges » pour Renan , quant à moi, je dégusterai un ragoût de chèvre au citron, depuis le temps qu’on les voit courir en liberté sur les îles…

En remortant vers le nord, nous essayons de nous rapprocher le plus possible de Kusadasi, le port où nous devons faire notre entrée en Turquie. Pour cela nous sommes en contact avec Zeynep, la jeune turque que nous avons accueillie pendant 6 mois en 2013 lorsqu’elle était encore étudiante. Elle se renseigne pour nous faciliter les démarches et nous nous appercevons que le coût des marinas sont exhorbitants (plus de 100 euros la nuit sans eau ni électricité !), les formalités administratives dignes de l’état turc et ne parlons pas encore d’argent. La meilleur solution est de laisser le bateau à la marina de Pythagorio sur l’île de Samos. De là, nous prendrons un ferry pour Kusadasi où Zeynep viendra nous chercher, Krysfil nous attendra pendant 5 jours.

Mercredi, en posant le pied en Turquie, je ne peux m’empêcher de penser à mon frère Jean-Philippe (certains connaissent son histoire…) mais ce sentiment est vite effacé quand je vois Zeynep, le bonheur de la retrouver est plus fort…

Après 1h30 de route, nous arrivons dans son appartement à Izmir où ses parents nous attendent avec un bon repas. Nous faisons connaissance avec Umut (Espoir en français) son fils de 3 ans. Il n’est pas timide et communiquons rapidement !

Jeudi, Murat, le compagnon de Zeynep nous rejoint pour passer ces quatre jours ensemble. Et c’est parti pour la visite d’Izmir en métro. Nous passons une partie de la journée dans les ruelles du grand Bazaar. C’est un marché historique où l’on trouve toutes sortes de magasins. On peut trouver aussi toutes les grandes marques de luxe avec des prix très abordables !!!

Zeynep nous aide à négocier un immense lustre pour notre immense maison, dehors il tombe des trombes d’eau alors nous prenons notre temps. Le seul problème est que nous sommes à pied… Tant pis, on se débrouillera !

Le deux derniers jours, nous les passons à la maison d’été des parents de Zeynep près de Seferihisar en bord de mer, et visitons les alentours. Nous sommes impressionnés par Ephèse, carrefour du commerce en Méditerranée 1000 ans à 100 ans avant J-C. Ses vestiges, mis au jour, reflètent des siècles d’histoire de la Grèce antique à l’Empire romain.

Un peu plus loin, on peut voir la maison de la Vierge, lieu présumé de ses dernières années de vie et lieu de pèlerinage pour les chrétiens mais aussi les musulmans.

Ces quatre jours ont été intenses et mon anglais s’améliorait surtout en soirée après quelques verres de vin !!! Zeynep parle très bien français mais pas Murat. Nous avons été reçus comme des rois…

Dimanche soir, ils nous accompagnent jusqu’à la porte de notre RBN’B et attendent avec nous que notre hôte nous accueille. Zeynep nous sert d’interprète mais surtout elle voulait être rassurée car le quartier est très pauvre. La moitié des maisons sont à l’abandon mais habitées si elles n’ont pas encore brûlées, ou tout simplement effondrées.

C’est le cœur lourd que nous laissons Zeynep repartir. Elle m’a réconciliée avec ce pays qui nous a privés de mon frère…

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De Héraklion (Crête) à Leros (archipel du Dodécanèse)

Écrit par dans Mai 2023

Dimanche 7, lundi 8, mardi 9, mercredi 10, jeudi 11, vendredi12, samedi 13 mai, dimanche 14 mai.

Dimanche, le soleil est revenu sur Héraklion mais toujours beaucoup de vent. Renan fait une visite du moteur car il avait tendance à être capricieux au démarrage. Impôts, plein de gasoil et visite de la forteresse à l’entrée du port.

Les voisins nous invitent à dîner, nous passons une agréable soirée en leur compagnie et celle de leurs amis arrivés vendredi soir.

Lundi, le vent s’est calmé, nous larguons tous les amarres. Nous passons devant l’île Spinalonga où les lépreux y étaient « logés » de 1903 à 1957. Nous avons encore des rafales à 35 nœuds près des côtes… Nous trouvons un mouillage tranquille où nos seuls voisins sont des chèvres sur l’île de Kalydon.

Nous pensons très fort à notre Soizig qui fête ses 20 ans aujourd’hui. Bisous ma puce.

Mardi, nous quittons la Crête, direction l’archipel de Dodécanèse. Nous posons l’ancre dans une baie de Tilos après 24 heures de navigation assez confortable. Il n’y a que trois bateaux au mouillage et pas plus d’âmes qui vivent dans le petit village au dessus. La seule personne que nous rencontrons est la propriétaire d’une superette pleine à craquer (la superette!) où nous trouvons une très bonne Feta. Vive la salade grecque !!! Mais le soleil n’est toujours pas au rendez-vous…

On sent que les habitants préparent la venue des touristes. La peinture blanche pour les murs et la peinture bleue pour les volets et accessoires sont fraîches, les terrasses restaurées…

Jeudi, nous décidons de passer trois jours sur l’île de Kos à cause du fort vent, et oui, ça continue… L’amarrage se fait en posant l’ancre au milieu du port et en reculant jusqu’au quai entre 2 bateaux que l’agent du port, Pavlo, écartent pour nous faire une place. C’est toujours un peu floklorique mais nous sommes tranquilles pour les prochaines jours. Nous voisins à tribord sont des retraités français qui laissent leur bateau à l’année en Grèce et viennent naviguer au printemps et à l’automne. Ils ne sont pas les seuls à le faire…

Balade au site d’Asclépiéion, vaste sanctuaire consacré au dieu de la guérison, 400 ans AV JC, l’ancêtre de nos hôpitaux

La ville est animée et prépare les plages pour les futurs touristes. Nous trouvons beaucoup de parc à l’abandon où l’on peut voir, en écartant les herbes hautes, les ruines des temples grecs. En s’éloignant des rues touristiques, on peut manger de la bonne viande et faire laver son linge à moindre prix.

Dimanche, nous levons l’ancre et larguons les amarres toujours habillés de nos cirés, direction Leros. En arrivant nous pouvons enfin enfiler nos combinaisons de nage et passer du temps dans l’eau. Le printemps arrive t’il enfin?!

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De La Canée à Héraklion (Crête)

Écrit par dans Mai 2023

Dimanche 30 avril, lundi 1er, mardi 2, mercredi 3, jeudi 4, vendredi 5, samedi 6 mai.

Dimanche matin, nous rejoignons le port de la Canée (Chania) et amarrons le bateau au quai municipal pour la modique somme de 10 euros la nuit. Nous sommes à côté d’un autre bateau français qui était déjà au même mouillage lors de notre arrivée en Crête.

En fin de matinée, nous sommes ravis de retrouver Anne et Olivier. Leur nuit a été courte étant donné qu’ils ont atterri vers minuit et pris un bus tôt ce matin. Ils s’installent rapidement et allons déambuller dans les jolies rues de la vieille ville. Les habitants sont très chaleureux et accueillants.

Lundi, grande marche dans les Gorges de Samaria. Les garçons prennent un bus pour se rendre au départ de cette randonnée qui fait 16 km. C’est une grande descente vers la mer. Anne et moi prenons un autre bus qui nous amène à un port d’où nous prendrons un bateau pour Agia Rouméli, arrivée de la rando. C’est à partir de ce petit village coupé du monde que nous rejoindrons les garçons sur le chemin, Anne s’étant blessée au ski cet hiver, ne peut pas faire toute la rando.

En attendant le bateau du retour, étant curieux, nous achetons tous les produits locaux. Miel, huile d’olive, Raki au miel et cannelle et même du vin rouge et blanc dans des bouteilles en plastiques, avis aux amateurs !!!

Mardi, journée en voiture. Nous nous rendons à Balos Beach pointe nord-ouest où nous avons mouillé la première fois. Site magnifique, malheureusement la météo ne l’est pas et nous oblige à écourter notre pique-nique. En fait, ça sera comme cela toute la semaine, pluie et vent…

Mercredi, nous larguons les amarres. Et comme ça faisait longtemps, Renan est obligé de plonger car l’ancre que nous avons mouillée à l’avant du bateau est prise dans une chaîne.

La navigation commence au moteur avec 5 nœuds de vent et se finira avec des rafales à plus de 45 nœuds ! C’est avec un grand soulagement que nous arrivons au port de Réthymno où nous retrouvons Jacqueline et Jean-Marc, le bateau français, Dormillousse, que nous suivons (sans le vouloir) depuis notre arrivée en Crête. Vue du port, la ville n’est pas très jolie mais en s’enfonçant dans les rues, nous retrouvons un peu l’ambiance de la Canée.

Jeudi, nous trouvons un marché de légumes (petits pois à 3,5 euros), fruits, olives,… Bref, nous faisons le plein de bonnes choses à des prix défiant toutes concurrences. L’après-midi, visite de la forteresse puis préparation du dîner où nous invitons Jacqueline et Jean-Marc. En discutant, on s’aperçoit qu’ils ont fait la même école que Renan, celle de la Marine Marchande, et donc ont beaucoup de connaissance en commun. Ce monde est vraiment petit !

Vendredi, nous larguons les amarres tous habillés de haut en bas avec des cirés. C’est l’anniversaire d’Anne, je crois qu’elle s’en souviendra. Nous arrivons à Héraklion dans l’après-midi, pas de marinier pour nous accueillir donc nous nous amarrons au bout d’un ponton, ne sachant pas si nous y serons délogés. Dormillousse arrive quelques minutes après nous, sur le même ponton.

Comme nous ne trouvons pas de douche dans le port, nous mettons en route notre chauffe-eau. Le seul inconvénient est qu’il faut prendre la douche sur la plage arrière avec la météo qui va avec, c’est à dire beaucoup de vent et une température qui n’invite pas à se mettre en maillot… Joyeux anniversaire Anne!

Une fois propres, nous partons à la recherche d’un restaurant pour se remettre de toutes ces émotions et fêter dignement l’anniversaire d’Anne. Une chose est sûre est que nous mangeons très bien en Crête et pour pas trop cher.

Samedi, c’est encore sous la pluie, décidemment la semaine avait un thème, que nous visitons le site de Knossos et le musée de la ville. Bagages pour Anne et Olivier et dernier apéro avant leur départ avec Eric (un ami de mon frère) pilote chez Transavia, en escale pour une soirée. Chacun son moyen de transport pour se retrouver, c’est assez magique.

Anne et Olivier vont retrouver le soleil du sud de la France…

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De Syracuse (Sicile) à lîle de Gramvousa (Crête)

Écrit par dans Avril 2023

Dimanche 23, lundi 24, mardi 25, mercredi 26, jeudi 27, vendredi 28, samedi 29 avril.

Après le départ de Sandrine et d’Olivier, nous mettons le cap sur Syracuse que Solange et Michel, nos anciens voisins, sont en train de visiter. Si nous n’arrivons pas trop tard, nous avons une chance de les voir…

Nous arrivons un peu avant 18h00 dans la marina où des bras s’agitent sur le quai ! Solange, Michel et leurs amis nous aident à accoster. Nous les embarquons à bord pour s’amarrer au ponton en face à la place qu’on nous attribue. Nous les invitons à boire l’apéro. Le retour sur les pontons flottants pour rejoindre le quai était un peu mouillé et remuait beaucoup, ceux-ci servaient de brise-lames !

Lundi, laverie et visite de Syracuse, l’île d’Ortygie, le centre historique. Cette ville ne désemplit jamais !

Renan surveille la météo pour pouvoir mettre les voiles en direction de la Crête. Nous décidons de partir mardi matin pour au moins 3 jours (400 milles).

La traversée commence au moteur, continue sous voile avec juste ce qu’il faut de vent pour avancer et pas trop de mer pour se faire secouer. Elle finit toutes voiles réduites avec une houle de 3 à 4 m, obligés de barrer car le pilote automatique n’étalait pas. Un peu fatigant…

Nous arrivons au bout 80 heures de mer dans un petit paradis, l’île de Gramvousa.

Malheureusement, les choses dont nous avons envie, c’est une douche, un repas et un gros dodo de 14 heures ! Cela ne m’était pas arrivé depuis plus de… 30 ans.

Nous nous rattrapons le lendemain, petite balade à terre et un peu de natation en combinaison de nage, dans une eau turquoise. L’eau est encore un peu froide pour moi sans combinaison.

Dans l’après-midi, nous rejoignons un mouillage en face de la Canée pour être prêts à accueillir nos amis de Trest Anne et Olivier dimanche matin.

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De Palerme à Catane (Sicile)

Écrit par dans Avril 2023

Dimanche 16, lundi 17, mardi 18, mercredi 19, jeudi 20, vendredi 21, samedi 22, dimanche 23 avril.

Dimanche à 18h00, nous rejoignons Sandrine et Olivier à l’arrêt du bus qui les a amenés de l’aéroport. Nous descendons vite sur Krysfil pour déposer leurs bagages et profiter de la soirée dans les rues de Palerme.

Lundi est consacré à la visite de la Cathédrale Monreale à l’extérieur de la ville, accessible en bus pas toujours à l’heure…

Au retour nous passons devant un marchand de matelas et demandons s’il est possible d’acheter 2 matelas en 90 pour changer les nôtres de la cabine avant. Renan les avait faits en 2013, mais ils commençaient à être un peu trop ramollos. Il semble que nous ne soyons pas tout à fait au bon endroit, leurs matelas ne supporteront pas le découpage au couteau à pain que Renan leur réserve. Nous partons donc à travers les quartiers populaires de Palerme à la recherche de blocs de mousse pour tailler les fameux matelas… Ils nous serons livrés gratuitement 2 heures plus tard sur le quai où ils seront découpés et les anciens dispersés façon puzzle dans les poubelles environnantes. 

Mardi matin, nous mettons enfin les voiles en direction de Cefalu où nous arrivons après 7 heures de navigation. 

Petit mouillage et débarquement en canoë, nous voilà partis pour visiter la station balnéaire assez chique et prisée par les touristes. 

Mercredi, nous repartons cette fois pour Vulcano dans les îles éoliennes où nous débarquons vers 16h00 et partons à l’assaut du volcan. L’île est presque déserte. contrairement à Lipari, où nous passerons la nuit, qui se prépare à accueillir les futurs touristes. Peinture, nettoyage…

Petit plongeon dans le port (l’eau était très claire) pour Renan afin de récupérer le plastique de notre table qui empêche les assiettes de glisser. Il était tombé des mains d’Olivier qui le secouait après notre petit-déjeuner.

Puis visite et départ dans la soirée pour passer de détroit de Messine le lendemain matin.

Le spectacle que nous offrent les cachalots après le détroit, remonte le moral d’Olivier qui a l’estomac dans les chaussettes! Le vent s’est levé, nous tirons des bords avec une houle qui nous chahute. Ouf, nous arrivons au port de Riposto d’où, samedi, nous pourrons prendre un train pour la jolie ville de Taormina.

Dernière navigation en soirée pour Sandrine et Olivier vers Catane, ville très animée.

C’est avec un pincement au cœur que nous les laissons monter dans le taxi, dimanche matin, pour l’aéroport…

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Palerme (Sicile)

Écrit par dans Avril 2023

Mercredi 12, jeudi 13, vendredi 14, samedi 15, dimanche 16 avril.

Après le plein de gasoil, nous nous posons enfin sur le quai des clubs d’aviron. Nous profitons de ces quelques jours qui nous séparent de l’arrivée de Sandrine et Olivier, pour nous reposer et commencer à visiter Palerme.

En traversant le marché, nous nous arrêtons pour goûter des brochettes de tripes, une des spécialités de Palerme, nous rencontrons 2 jeunes franco-canadiens curieux comme nous de découvrir de nouvelles saveurs. Malheureusement (et ça nous apprendra à ne pas demander le prix avant de consommer!), au moment de payer, nous nous apercevons que le prix n’est pas très honnête ! 15 euros les 2 brochettes, un peu plus loin, la même brochette en mode sandwich est à … 3 euros.

La rencontre avec Johan et Emile a largement compensé ce petit désagrément. Nous les invitons à dîner à bord où nous apprenons qu’ils travaillent à distance et profitent après Naples, de Palerme pour 1 mois. Grâce à eux, nous regardons les prix du café et de la pizza Margherita partout où nous passons, cela nous sert de référence.

Palerme est pleine de surprises. C’est une ville très très salle et cela n’a pas changé depuis notre passage en 2015. Ici il n’y a pas besoin de grèves pour voir les ordures débordées des poubelles. Mais les petites rues étroites sont agréables pour flâner et manger une pizza, un panino ou un gelato. Les églises sont somptueuses à l’intérieur et la Capella Palatina (Chapelle Palatine) magnifique.

Nous visitons également le Palazzo Frederico encore habité par les descendants de la famille, un vrai plongeon dans le passé.

La météo est mitigée, beaucoup de vent et un peu de pluie. La température est agréable en journée et fraîche la nuit, ça n’empêchent pas les moustiques de nous envahir.

Dimanche, préparation de la cabine « invités », nous attendons avec impatience Sandrine et Olivier.

Renan termine les nouvelles housses des coussins, nous voilà prêts pour recevoir nos « guests ».

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