De Séville à Gibraltar (Espagne)

Écrit par dans Juillet 2016

Vendredi 15, samedi 16, dimanche 17, lundi 18, mardi 19, mercredi 20, jeudi 21 juillet,

Nous avons décider d’aller visiter Séville qui n’est pas très loin dans les terres. Branle bas à bord, nous espérons rejoindre l’embouchure du Guadalquivir plus à l’Est. Mais pas de chance, alors que le vent et le soleil étaient au rendez vous, la marine espagnole en avait décidé autrement en programmant des exercices de tir sur une vaste zone, pile poil sur notre route… Une vedette vient à notre rencontre nous obligeant à nous dérouter direction plein Nord pour rejoindre la côte, évitant ainsi de nous prendre un éventuel pruneau dans notre grand voile ou pire… Que cela ne tienne, nous décidons de rejoindre Mazagon au sud de Huelva pour y passer la nuit, nous y pêchons au passage une jolie bonite qu’Erwan va nous transformer en sushi au grand plaisir de Yann qui mettra la main à la pâte pour l’occasion. Finalement l’option n’est pas si mauvaise, nous allons réussir à y louer une voiture pour le lendemain et ainsi organiser notre virée à Séville.

Samedi 16, journée marathon…

7h00, réveil, il faut aller récupérer la voiture à Huelva située 20 km plus loin. 8h00, Je saute dans le bus 402 qui, pour 1,5 euros, me dépose en ville. 8h50, arrivée à Huelva, je me faufile dans un labyrinthe de rues à la recherche de mon loueur de voiture. 9h15, prise en charge du fabuleux bolide de sept places, délivré avec le réservoir parfaitement vide… 10h00, retour à la marina afin d’y charger le reste de l’équipage. 10h30, départ pour Séville.

12h00, arrivée à Séville, recherche de parking et enfin, nous posons le pied et profitons de cette belle ville d’Andalousie. Visite de l’Alcazar et balade autours des différents monuments. DSC_001714h00, tentative d’escroquerie de la part du restaurateur où nous avions décidé de nous arrêter manger. Devant notre ignorance en espagnol, il a tenté de nous glisser sur la table et sur l’addition deux plats supplémentaires que nous pensions faire partie de la garniture, en fait non, c’était deux salades à 10 euros chacune. Bref, indignation générale et payons notre du, sans lâcher prise . Oh le vilain ! 15h00, visite de la Plaza de Espagna avec baignade dans la fontaine à la clef. 

16h00, sieste bien méritée par 40° à l’ombre dans le jardin de Maria Luisa. 17h30, dégustation de glace. 18h00, shopping pour les filles, il est temps de préparer la rentrée, (les garçons irons en slip). 20h30, spectacle de Flamenco, nous en prenons plein les yeux et les oreilles. 22h00, pizza sur un coin de trottoir.

23h00, retour à la marina. 00h30, douche sur le ponton de la marina, les sanitaires ouverts sont à plus de 600 mètres, dommage pour cette marina toute neuve mais encore déserte où ils ont gardé fermée la moitié de leurs installations. 01h00, Ouf au lit…..(ou plutôt, à la bannette).

Dimanche, une fois la voiture rendue, nous appareillons pour Rota. Navigation tranquille en évitant cette fois la zone de tir… Nous arrivons à la marina par vent de Sud Est un peut fort mais surtout à marée basse. Le port est donné pour 4,6 mètre mais visiblement l’entrée est franchement ensablée et nous talonnons en passant les jetées, poussés par la houle et le vent nous finissons par entrer, drôle de sensation ! Heureusement que nous ne calons que 1,8 mètres, sinon je pense que nous serions restés plantés travers à la houle… Le personnel du port a semblé surpris lorsque je leur ai raconté l’incident.

Lundi, le vent est toujours fort, nous appareillons cette fois à marée haute et rejoignons Cadiz à 6 milles plus au sud. Vent dans le nez, rafales à 35 nds, la nav. est musclée mais rapide, nous tirons des bords sous trinquette et trois ris.

Mardi,

Le temps est à l’orage ce matin. Mais la chaleur est telle que les gouttes à peine tombéess au sol sèchent immédiatement. Il y a du monde en ville et nous allons traîner de rue en rue, manger aux halles du marché et finir autour d’une bonne glace (pas si bonne que ça d’ailleurs, nous sommes un peu déçus) devant la cathédrale. La ville n’est pas aussi jolie que Séville, mais l’ambiance est agréable et les prix abordables.

Mercredi, le temps s’est calmé et la météo nous permet d’espérer une navigation confortable pour rejoindre Gibraltar. En fait, nous allons avoir tous les temps possibles et imaginables durant cette journée. Pétole le matin, suivi de pluie et d’orage avec vent tourbillonnant, puis celui-ci s’installe à l’Est, fort (30 nds) mais redescend une fois la pointe de Trafalgar passée. Nous allons finir la journée en tirant des bords par 25 nds tout le long du détroit en longeant la côte européenne le temps de la marée pour profiter du fort courant portant. C’est assez grisant, nous filons prés de 9 nœuds sur le fond en remontant comme des bêtes. Passé Tarifa, la marée s’inverse et nous continuons plus au milieu du détroit où le courant permanent d’Ouest en Est nous emmène tranquillement sur Gibraltar. Vers 23h00, nous sommes au mouillage à La Linéa côté espagnol.

Cette navigation dans le détroit aura été assez fascinante, nous avons jonglé avec les veines de courant et les cargos quittant la méditerranée, tirant des bords entre l’Europe et l’Afrique, dommage que le temps fut si brumeux.

Jeudi,

Les enfants sont tous très excités, voilà 10 mois nous étions mouillés au même endroit et faisions la rencontre de Didjeridoo (avec qui nous avons fait un bout de chemin). Ils ont très envie de retourner sur le Rocher présenter les singes à Yann et se promener en ville sur Gibraltar.

Nos sautons dans nos baskets et passons la journée à terre. Les singes sont au rendez vous, rien ne semble avoir changé depuis notre dernier passage.

Retour à bord en passant acheter l’incontournable jambon cru au supermarché Mercadonia à deux pas du mouillage, puis nous levons l’ancre profitant d’un bon vent d’ouest pour quitter la baie, direction la méditerranée.

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