Krysfil |2015/2016 Tour de l'Atlantique Nord à bord d'un Sun Fizz

Samedi 13 août, 15h00 locale.

Écrit par dans Août 2016

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Une premier groupe de fan vient nous retrouver au mouillage de Carro, en fait il s’agit de mes parents, les Michels pour les intimes. Nous allons déjeuner ensemble au mouillage avant de mettre les voiles vers Martigues. Les enfants font la fête à papy et mamie, tout le monde a le sourire et le voyage en annexe se passe bien.

Vers 13h00, nous levons l’ancre. Christel est un peu tendu à l’idée de remettre les pieds à terre.DSC_0101

Voilà une semaine que nous avons posté l’article précisant notre date de retour, et étrangement, nous n’avons eu aucun retour… Tout le monde doit être en vacances marmonne t’elle !

Nous passons devant les quatre cheminées de Ponteau et c’est Gilles accompagné de quatre amis du club de voile qui vient à notre rencontre avec son voilier, ils nous accompagnent jusqu’à Port de Bouc. Bref coup de fil à Jimmy sur son remorqueur le VB Provence, ils sont également sur l’eau mais un peu plus loin à Fos, dommage, je serais bien allé les saluer avec le Krysfil.

Ensuite nous chenalons par Caronte vers Martigues, Michel du club de voile de Martigues nous donne le feu vert temps attendu pour aller nous amarrer quelques jours au ponton du club CVM, merci encore Michel.DSC_0112

Lison ne tient pas en place, nous sommes tous trés émus en passant les différents ponts, ça sent vraiment la fin…

Puis nous apercevons une masse compacte avec banderole au vent qui nous fait signe à la pointe sud du quartier de l’île…

Nous nous approchons doucement, et nous reconnaissons enfin nos copains que nous avions quittés voilà 12 mois et 11 jours. Fanch et Anne Claire, Olivier, Sandrine, Morgane et Marceau, Benoit, Cathy, Nolan et Nola, Caro, Mathieu, Titouan, Solal et Camille sont là pour nous accueillir, nous en avons les larmes aux yeux… Tentative d’approche du quai, mais malheur, il n’y a pas d’eau et nous faisons un beau demi tour devant cette petite troupe.DSCF7604

Mais quelque chose cloche, il nous manque du monde… Où sont passé mes parents ? Un deuxième attroupement nous attends de l’autre côté du canal !

Que cela ne tienne, nous embarquons tout ce petit monde pour une épique traversée du canal de Martigues, nous sommes 23 à bord pour les derniers 100 mètres qui nous séparent de l’autre berge.DSC_0120

Finalement, nous nous amarrons devant le pont, Les Michel et Michèle sont là, ma sœur Gigi, Marine et Serge avec leurs banderoles, Nicolas, Arthur et Charlotte avec leurs grands parents, Laurent, Audrey, Emilie ma filleule et Eliott, Florence la marraine de Soizig, Christène, Isabelle, Gwendoline et Marion, Gilles et Annie, Kamel, Daniel, Raymond, Fred et Marc du club de voile. Tout le monde est enfin réuni pour fêter notre retour, nous sommes 59 personnes sur le quai à trinquer et chanter, bref c’est la fête…

Une page vient d’être tournée, merci à vous tous d’être venus nous accueillir sur le quai, Christel n’en revient toujours pas… Vous lui avez joué un bon tour! Merci Fanch.

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Petite chanson… Sur l’air de John kanak

1/C’est les Kernen qui reviennent de virée

John Kanaka naka tou lao hey

Au grès du vent ils avaient filé

John Kanaka naka tou lao hey.

Refrain / Tou laa hey ho too la hey

Les Kernen qui reviennent de virée.

2/ De Marseille ils ont appareillé

pour traverser la méditerranée.

3/ de l’Atlantique ils ont fait la tournée

Canarie, Cap vert puis la traversée.

4/ Dans les Antilles Krysfil à navigué

Les Kernettes ont joué les vahinés.

5/ Plein de gens sympas ils ont rencontré

Des équipiers ils ont embarqués.

6/ Des bonites ils ont harponnées

En sushi Erwan les a préparées.

7/New York la pomme ils ont même croqué

plus loin le pole ils ont renoncé.

8/ Le gros temps ont pas mal évité

Mais il a fallu pas mal bricolé.

9/ Au bout d’un an fallait s’en retourner

Des milles des milles ils en auront bouffés.

10/ C’es les Kernen qui reviennent de virée

Et c’est cela que l’on vient fêter.

(par Fanch et Anne Claire)

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Des Baléares à Martigues

Écrit par dans Août 2016

Lundi 1er août,

Nous passons la journée tranquillement au mouillage, nous reposant en prévision de notre ultime traversée qui s’annonce plutôt calme.

Mardi 2, mercredi 3 août,

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Et voilà, nous sommes partis pour la dernière ligne droite. Moteur dans un premier temps, puis enfin le vent se lève dans la soirée. Nous allons garder se vent jusqu’en vue des côtes du Var. Nous sommes tous excités à la vue de la côte française qui se dessine à l’horizon. Nous faisons une dernière tentative de spi version « gros noeud », sans commentaire, les puristes apprécierons.

(Je crois que Renan a cassé définitivement son jouet préféré!!!)

C’est vers 00h30 que nous posons notre ancre au mouillage de Port Cros après 38 heures de navigation.

Joyeux anniversaire Alex!

Jeudi 4, vendredi 5, samedi 6 août,

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Un petit coup de mistral est annoncé pour vendredi, nous allons nous mettre à l’abri à Port Man sur la côte est de Port Cros. Nous y avons donné rendez vous à Charlotte, Simon et leurs enfants sur Kusupa, un Sun Légende 41 qui part en année sabbatique en ce moment. Nous allons passer presque deux jours à partager notre expérience et leur donner toutes les petites astuces pour leur faciliter leur voyage. Nous leur laissons notamment notre pharmacie dont nous n’avons plus besoin ainsi qu’un de nos pouf à billes si confortable pour les quarts. Samedi, nous repartons cap à l’ouest, laissant Kusupa, non sans un dernier bisou humide sur la plage arrière. Nous leur souhaitant un bon vent et de profiter de cette année qui s’offre à eux.

Ce soir, nous dormirons en France, sur le continent. C’est à Bandol que nous posons enfin le pied à terre. C’est un peu le choc avec tous ces touristes, Port Cros nous avait bien préservé de cette foule bruyante et parlant français. Nous avons l’impression de nous immiscer dans la conversation des gens sans le vouloir… C’est un peu dérangeant, nous nous étions habitués à faire un effort pour parler aux gens, de prendre notre temps pour répondre, il va falloir que l’on se réhabitue.

Nous passons une super soirée, mon cousin Yan, sa femme Véro et sa fille Marion nous font le plaisir de nous rejoindre et de venir partager notre repas à bord.

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Joyeux anniversaire Fabrice!

Dimanche 7, lundi 8 août,DSC_0048

Nous repartons cette fois pour les Calanques de Marseille avec un petit stop en passant part l’île Verte en face de la Ciotat.

Nous mouillons à Port Pin qui nous paraît bien désert, nous sommes deux voiliers à y avoir décidé d’y passer la nuit. Nous y restons 2 nuits, il y a beaucoup de monde dans la journée mais dès 18h00 ça ce calme et nous avons la calanque pour nous jusqu’au matin 10h00 où l’animation reprend. Bref, on est pas mal…

Joyeux anniversaire Pierre-Mathieu!

Mardi 9, mercredi 10 août,

Il y a du mistral annoncé pour les jours à venir, nous décollons donc pour aller nous cacher au Frioul dans le vieux port. Ce soir nous y sommes seuls, les filles en profitent pour finir leur CNED, elles ont hâte de retrouver leurs copines.DSC_0048 Ça fait un peu bizarre d’être au mois d’août ici avec si peu de monde, ça doit être à cause de la météo. Il faut dire que le temps est gris et les 30 nœuds de mistral annoncé pour la nuit ne donne guère envie de rester au mouillage. Dernier bulletin météo, avis de grand frais à coup de vent sur Provence avec fortes rafales… Léger doute sur le mouillage, finalement nous allons nous mettre au port du Frioul pour la nuit.DSC_0065
Ça souffle dur ce matin, 45 nds en rafale, petit tour sur l’île; nous sommes coincés jusqu’à demain. Heureusement l’ambiance est sympa et nous faisons connaissance de Fabien et Nathalie sur le voilier Maï Thaï, nos voisins de quai. Les garçons s’éclatent sur le quai en skate tandis que le ciel s’obscurcit dans l’après midi en raison des incendies qui ravagent les terres. La fumée est impressionnante vue d’ici, bienvenue dans les Bouches du Rhône.

Jeudi 11, vendredi 12, samedi 13 août,

Et voilà, le mistral est tombé, nous repartons pour Sausset les Pins avec un petit stop à Méjean pour casser la croûte, nous profitons de ces derniers moments entre nous et de la beauté de la côte bleue. Vendredi c’est le début des retrouvailles, nous retrouvons la maman de Christel et Denis au port de Sausset.

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Puis nous repartons passer notre dernière nuit tranquille,  au mouillage de Carro. Erwan est heureux comme tout, Manon, une amie, vient passer cette dernière journée avec nous, ça sent la fin…

 

Joyeux anniversaire Soizic!

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De Gibraltar aux Baléares (Espagne)

Écrit par dans Juillet 2016

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Vendredi 22, samedi 23, dimanche 24, lundi 25, mardi 26, mercredi 27 juillet,

Nous avons filé toute la nuit sous génois seul. En fin d’après midi, le vent est tombé plus tôt que prévu nous contraignant à aller dormir à Almérimar. Nous espérions passer la Cabo del Gato par vent portant, tant pis, on verra ça demain.

Almérimar n’était pas notre escale favorite en septembre dernier, mais les prix sont raisonnables et le pub sympa, deux atouts non négligeables. Nous y faisons du gazole et de l’eau, nous n’y passons que la nuit.

Samedi et dimanche, le vent est de nouveau plein Est, pas facile de passer ce foutu Cabo del gato… Nous n’avançons pas, vent fort et courant nous obligent à nous aider du moteur. Cela semble interminable mais dans la nuit le vent se calme un peu et nous pouvons de nouveau renvoyer de la toile pour arriver à Carthagène vers 17h00. Durant tout ce temps, les enfants se sont montrés discrets, préférant la lecture au font de la bannette que les embruns sur le pont. Les garçons s’éclatent aux manœuvres et donnent un bon coup de main pour les nombreux virements de bord.

L’arrivée au port n’en est pas moins appréciée et les filles se sauvent direction la piscine de la marina et surtout le magasin de bonbon FINI, au fond à gauche de la Cala Mayor, leur mémoire est tenace et ne leur fait pas défaut…

Lundi,DSC_0050 nous profitons de la journée au ponton puis nous nous remettons en route en fin de journée, direction Alicante, toujours au moteur… Mais au moins, la nuit il ne fait pas trop chaud et le temps passe plus vite du fond de la bannette pour ceux qui ne sont pas de quart. Depuis Lisbonne, nous avons Yann à bord et nous lui avons créé une nouvelle fonction au sein de l’équipage : la fonction de Joker ! En fait, dans le tour des petites corvées du bord (vaisselle, couvert, débarrassage et essuyage), les enfants se perdaient un peu… Maintenant, ils ont leur Joker et Yann prend le tour de celui qui ne sait pas. Évidemment, son emploi est limité…

Mardi,

Après notre arrivée matinale à Alicante, 7h00 du matin, une bonne sieste s’impose. De toute façon le bureau du port n’ouvre pas avant 9h00 et les marinieros ne semblent pas bien réveillés, « repassez plus tard pour enregistrer le bateau » nous disent-ils…

Alicante est une grosse ville pleine de touristes, de voitures et de bruits. Bof ! Visite du musée dédié à la Volvo Race, pas mal.

Par contre pour les courses de frais, nous avons trouvé une petite épicerie à droite de la mairie en montant après le Carrefour Market. Ses légumes ne sont pas chers du tout et ses fruits au top en terme de maturité. Ce soir, petit resto en amoureux, les enfants gardent le bateau.

Mercredi,s 09h00, nous mettons le cap sur les Baléares, un poil de vent nous permet de tirer des bords jusqu’au soir, Yann se fait la main, puis…. moteur. C’est fou la quantité de gazole que nous consommons depuis le Portugal.

Jeudi,

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Il fait beau et nous faisons un petit stop à Ibiza au mouillage d’Ensenada de Xarraca. Le temps de manger, de se baigner et de rencontrer rapidement Mr Happy, un outremer 50 qui part pour une balade en Atlantique. Ils connaissent Siminoé par mail et la conversation part vite sur les différentes escales et îles à faire sur ce genre de voyage. Bon vent à tout les deux, nous sommes sur la route du retour, dans 15 jours nous serons à la maison.

Vendredi 29, samedi 30, dimanche 31 juillet,

Moteur encore et encore… Hier nous avons pu naviguer à la voile toute la journée mais depuis cette nuit, pétole molle. La mer est une vaste flaque d’huile, l’horizon est brumeux, la grand voile claque un peu mais nous avançons tranquillement vers Fornells à Minorque où nous attend la famille Charpentier.

A 17h30 nous sommes à la bouée, 29 euros la nuit, nous n’en passerons qu’une seule.

Les retrouvailles sont agréables, repas chez les Charpentier ce soir, demain c’est grande balade en bateau de prévue, nous irons mouiller en face du port devant la plage le temps de l’après midi. Baignade, pique-nique, rien de bien compliqué mais les enfants apprécient de se poser un peu.IMG_4425

Dimanche, départ de nos amis qui nous regarnissent le frigo en passant. Nous bougeons le Krysfil vers le fond de la calanque en prévision du vent de Nord annoncé pour cette nuit.

Joyeux anniversaire Nathalie, Magali, Nelly et Denis!

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Retour d’expérience

Écrit par dans Préparatifs

Sans vouloir donner de leçon, après un an à nous balader avec notre bon vieux Krysfil, voici ce qu’il en ressort.

Je vous conseille également le très bon article de Christophe de VITAVI ( blog :au fil des flots, les Barths autour de l’Atlantique) en matière de retour d’expérience.

Quant à nous : voici quelques points critiques à contrôler sur les Jeanneau des années 80 et moins. Ceci est un résumé des emmerdes rencontrées par nous-même et les autres bateaux-copains rencontrés lors de ce voyage.

(suite…)

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De Séville à Gibraltar (Espagne)

Écrit par dans Juillet 2016

Vendredi 15, samedi 16, dimanche 17, lundi 18, mardi 19, mercredi 20, jeudi 21 juillet,

Nous avons décider d’aller visiter Séville qui n’est pas très loin dans les terres. Branle bas à bord, nous espérons rejoindre l’embouchure du Guadalquivir plus à l’Est. Mais pas de chance, alors que le vent et le soleil étaient au rendez vous, la marine espagnole en avait décidé autrement en programmant des exercices de tir sur une vaste zone, pile poil sur notre route… Une vedette vient à notre rencontre nous obligeant à nous dérouter direction plein Nord pour rejoindre la côte, évitant ainsi de nous prendre un éventuel pruneau dans notre grand voile ou pire… Que cela ne tienne, nous décidons de rejoindre Mazagon au sud de Huelva pour y passer la nuit, nous y pêchons au passage une jolie bonite qu’Erwan va nous transformer en sushi au grand plaisir de Yann qui mettra la main à la pâte pour l’occasion. Finalement l’option n’est pas si mauvaise, nous allons réussir à y louer une voiture pour le lendemain et ainsi organiser notre virée à Séville.

Samedi 16, journée marathon…

7h00, réveil, il faut aller récupérer la voiture à Huelva située 20 km plus loin. 8h00, Je saute dans le bus 402 qui, pour 1,5 euros, me dépose en ville. 8h50, arrivée à Huelva, je me faufile dans un labyrinthe de rues à la recherche de mon loueur de voiture. 9h15, prise en charge du fabuleux bolide de sept places, délivré avec le réservoir parfaitement vide… 10h00, retour à la marina afin d’y charger le reste de l’équipage. 10h30, départ pour Séville.

12h00, arrivée à Séville, recherche de parking et enfin, nous posons le pied et profitons de cette belle ville d’Andalousie. Visite de l’Alcazar et balade autours des différents monuments. DSC_001714h00, tentative d’escroquerie de la part du restaurateur où nous avions décidé de nous arrêter manger. Devant notre ignorance en espagnol, il a tenté de nous glisser sur la table et sur l’addition deux plats supplémentaires que nous pensions faire partie de la garniture, en fait non, c’était deux salades à 10 euros chacune. Bref, indignation générale et payons notre du, sans lâcher prise . Oh le vilain ! 15h00, visite de la Plaza de Espagna avec baignade dans la fontaine à la clef. 

16h00, sieste bien méritée par 40° à l’ombre dans le jardin de Maria Luisa. 17h30, dégustation de glace. 18h00, shopping pour les filles, il est temps de préparer la rentrée, (les garçons irons en slip). 20h30, spectacle de Flamenco, nous en prenons plein les yeux et les oreilles. 22h00, pizza sur un coin de trottoir.

23h00, retour à la marina. 00h30, douche sur le ponton de la marina, les sanitaires ouverts sont à plus de 600 mètres, dommage pour cette marina toute neuve mais encore déserte où ils ont gardé fermée la moitié de leurs installations. 01h00, Ouf au lit…..(ou plutôt, à la bannette).

Dimanche, une fois la voiture rendue, nous appareillons pour Rota. Navigation tranquille en évitant cette fois la zone de tir… Nous arrivons à la marina par vent de Sud Est un peut fort mais surtout à marée basse. Le port est donné pour 4,6 mètre mais visiblement l’entrée est franchement ensablée et nous talonnons en passant les jetées, poussés par la houle et le vent nous finissons par entrer, drôle de sensation ! Heureusement que nous ne calons que 1,8 mètres, sinon je pense que nous serions restés plantés travers à la houle… Le personnel du port a semblé surpris lorsque je leur ai raconté l’incident.

Lundi, le vent est toujours fort, nous appareillons cette fois à marée haute et rejoignons Cadiz à 6 milles plus au sud. Vent dans le nez, rafales à 35 nds, la nav. est musclée mais rapide, nous tirons des bords sous trinquette et trois ris.

Mardi,

Le temps est à l’orage ce matin. Mais la chaleur est telle que les gouttes à peine tombéess au sol sèchent immédiatement. Il y a du monde en ville et nous allons traîner de rue en rue, manger aux halles du marché et finir autour d’une bonne glace (pas si bonne que ça d’ailleurs, nous sommes un peu déçus) devant la cathédrale. La ville n’est pas aussi jolie que Séville, mais l’ambiance est agréable et les prix abordables.

Mercredi, le temps s’est calmé et la météo nous permet d’espérer une navigation confortable pour rejoindre Gibraltar. En fait, nous allons avoir tous les temps possibles et imaginables durant cette journée. Pétole le matin, suivi de pluie et d’orage avec vent tourbillonnant, puis celui-ci s’installe à l’Est, fort (30 nds) mais redescend une fois la pointe de Trafalgar passée. Nous allons finir la journée en tirant des bords par 25 nds tout le long du détroit en longeant la côte européenne le temps de la marée pour profiter du fort courant portant. C’est assez grisant, nous filons prés de 9 nœuds sur le fond en remontant comme des bêtes. Passé Tarifa, la marée s’inverse et nous continuons plus au milieu du détroit où le courant permanent d’Ouest en Est nous emmène tranquillement sur Gibraltar. Vers 23h00, nous sommes au mouillage à La Linéa côté espagnol.

Cette navigation dans le détroit aura été assez fascinante, nous avons jonglé avec les veines de courant et les cargos quittant la méditerranée, tirant des bords entre l’Europe et l’Afrique, dommage que le temps fut si brumeux.

Jeudi,

Les enfants sont tous très excités, voilà 10 mois nous étions mouillés au même endroit et faisions la rencontre de Didjeridoo (avec qui nous avons fait un bout de chemin). Ils ont très envie de retourner sur le Rocher présenter les singes à Yann et se promener en ville sur Gibraltar.

Nos sautons dans nos baskets et passons la journée à terre. Les singes sont au rendez vous, rien ne semble avoir changé depuis notre dernier passage.

Retour à bord en passant acheter l’incontournable jambon cru au supermarché Mercadonia à deux pas du mouillage, puis nous levons l’ancre profitant d’un bon vent d’ouest pour quitter la baie, direction la méditerranée.

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De Lisbonne à Vila Real de Santo Antonio (Portugal)

Écrit par dans Juillet 2016

Jeudi 7, vendredi 8, samedi 9 juillet,

Le soir de notre arrivée, les enfants veulent aller en ville afin de vivre l’ambiance du match de la demi-final de l’Euro. Nous ne sommes pas déçus puisque le Portugal gagne et les rues de Lisbonne s’enflamment… de rouge et vert.

Nous profitons de ces trois jours en compagnie de Soizic et Léna pour visiter Lisbonne en long, en large et en travers. Les portugais sont toujours aussi sympas et Lisbonne est très animée en ce début de juillet. Vendredi, nous allons retrouver et passer l’après-midi en compagnie de Jorge, Catarina et leurs enfants. Il s’agit d’une famille que nous avons croisée au Bahamas en Avril. Nous ne pensions pas les revoir de si tôt, mais le hasard des dates nous a permis d’organiser cette journée, c’est un vrai bonheur de se retrouver.

Merci encore, Jorge et Catarina pour ce repas typiquement portugais et ce moment partagé dans votre maison.

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Dimanche 10, lundi 11, mardi 12, mercredi 13, jeudi 15 juillet,

Nous mettons les voiles et direction Sines. Soizic et Léna sont rentrées en France, nous gardons Yann jusqu’à la fin de notre croisière.

DSC_0184Traversée rapide au portant, on respire… Nous mouillons devant la plage entre les deux jetées. Ce soir, finale France / Portugal, on se fait discret à la terrasse d’un bistrot le temps du match, ouf les portugais l’emportent et nous offrent royalement un gobelet de champagne et des Pastel de Nata (flan crémeux sur une pâte feuilletée, spécialité portugaise). Nous sommes heureux pour eux, ils sont tellement accueillants.

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Lundi, grosse navigation, nous quittons Sines pour Portimaon avec au passage le cap Saint Vincent que nous laissons sur bâbord. Le vent de Nord est fort, mais une fois sous le vent de la côte, la mer est plate et Krysfil fonce malgré ses 3 ris et un bout de génois par 35 nœuds de vent. Il y a un petit air de mistral avec ce grand soleil et ce vent, la lumière nous rappelle que nous nous rapprochons de la méditerranée.

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Ce soir nous dormons au mouillage à l’abri des jetées. Le vent est tombé et nous profitons à nouveau (pour les plus courageux), de la baignade au cul du bateau. Voilà bientôt 3 mois que nous n’avions pu profiter d’une eau à plus de 17°.

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Mardi, le beau temps est revenu et nous en profitons pour musarder le long de la côte qui est magnifique. Un peu bétonnée il est vrai, mais nous sommes loin des standards de la côte espagnole et le prix des marinas reste encore dans la zone correcte à condition d’y alterner les nuits aux pontons aux nuit aux mouillage. Ce soir ce sera ponton à Albufeira, balade à terre pour les garçons qui partent en repérage et demain pour le reste de l’équipage.

Mercredi, nous rejoignons la lagune de Culatra plus à l’Est. Nous avions eu quelques infos par les bateaux copains passés par là l’année dernière. C’est un mouillage paisible perdu dans une lagune avec au sud, une île, ou plutôt un banc de sable tout en longueur où habitent des familles de pêcheurs et quelques touristes le temps de l’été. Ambiance bout du monde, les rues sont en sable, pas de route. Des dalles de bétons permettent aux piétons de circuler dans les ruelles ainsi formées sans y perdre leurs tongs… Quelques bistrots, une petite église, un phare et vous avez fait le tour. Une immense plage qui semble vouloir faire le tour de l’île, au Nord de laquelle toute une flottille de voiliers semblent attendre un hypothétique départ. Nous y croisons des bateaux de toutes sortes, embarcations improbables bricolées par des marins fous, leurs pavillons nous laissent rêveurs. Beaucoup d’allemand et de hollandais qui, arrivés au plus sud de l’Europe, n’osent pas sauter le pas vers l’Atlantique.

Jeudi, nous rejoignons le Rio Guadiana qui marque la frontière entre le Portugal et l’Espagne. Nous mouillons côté espagnol mais allons nous balader à terre côté Portugal à Vila Real de Santo Antonio. Il nous reste quelques timbres à écouler et nous en profitons pour envoyer les dernières cartes postales. Nous ne remontrons pas le fleuve, c’est dommage car les paysages au nord mériteraient bien quelques heures de navigation mais il faut bien penser à rejoindre cette méditerranée qui nous attend.

Joyeux anniversaire Arnaud et Laurence!

PS : Nous pensons très fort à notre cousin Florien et sa famille.

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Traversée Açores-Lisbonne (Portugal)

Écrit par dans Juillet 2016

Jeudi 30, vendredi 1er, samedi 2, dimanche 3, lundi 4, mardi 5, mercredi 6 juillet 2016,

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Dernière grosse traversée, 6 jours. Je crois que l’équipage sature un peu, vivement la navigation côtière. Nous n’avons pas grand chose à raconter sur cette traversée à part qu’il n’y avait pas des nuages mais un seul qui nous a suivi jusqu’à Lisbonne ! Pas de pluie et pas de ciel bleu. Quelques dauphins au départ et à l’arrivée, ouf ça égaye un peu.

Nous étions au près tout le long, sur un seul bord. Ça secouait un peu et surtout les vagues venaient se fracasser sur le pont du bateau qui n’est plus très étanche. Résultat : tout était humide voir mouillé, l’eau rentrait par les bouches d’aération… Les vivres n’ont pas été beaucoup entamées, ce n’est pas grave on se rattrapera en arrivant.

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Mercredi matin, nous sommes soulagés de savoir (car nous ne voyons rien à cause du brouillard) que nous ne sommes plus très loin de Lisbonne. Nous remontons le Tage jusqu’à la Marina d’Alcantara.

Là, un beau soleil bien chaud nous attend pour faire sécher toutes nos affaires. En fin d’après-midi, Soizic et Yann, les enfants de nos amis de Luc sur Mer, doivent nous rejoindre. Nous avons la surprise qu’une troisième personne s’est jointe à eux, Léna qui avait fait la traversée Martigues-Corse au tout début de notre croisière (déjà 11 mois). Ce sera un peu le camping pour 2 nuits mais nous sommes heureux de les revoir.

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Sao Miguel

Écrit par dans Juin 2016

DSC_0004Mardi 28, mercredi 29, jeudi 30,

Après une nuit de navigation, nous arrivons à Sao Miguel. En longeant l’île, nous avons les odeurs de la terre et des vaches puis très vite elles sont remplacées par les odeurs du port. C’est un grand port qui n’a pas le charme de ceux des autres îles, des immeubles et beaucoup de voitures.

Nous louons vite une voiture pour le lendemain et tombons sur Eric et Marie de Plume, un bateau rencontré à Flores, nous passerons la soirée ensemble.

Mercredi, nous faisons le tour de l’île avec notre voiture de location et comme d’habitude aux Açores, ce sera dans la brume. Passage aux fumerolles et jet d’eau chaude de Furnas où les restaurant locaux utilisent la géothermie pour cuire leurs plats. Les fours sont enterrés proches des sources et profitent ainsi d’une chaleur constante d’environ 60°.

Il pleut, mais nous allons nous réchauffer par une petite baignade dans les bains d’eau chaude situés en centre ville.

DSC_0027 Nous y traînons une bonne demie-heure et c’est bien détendus que nous reprenons la route. Ici les hortensias pullulent et bordent les routes qui nous mènent aux lacs de cratères à l’ouest de l’île. Le temps de quelques photos et nous repartons rejoindre notre embarcation qui tire sur ses amarres impatiente de reprendre la mer pour Lisbonne.

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Joyeux anniversaire Papy!

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Terceira

Écrit par dans Juin 2016

Vendredi 24, samedi 25, dimanche 26, lundi 27 juin,

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Direction Terceira, nous échangeons encore nos équipiers, Erwan et Soizig sur Siminoé et Camille sur Krysfil. Je profite de cette navigation pour faire une sieste car nos soirées sont longues…

Il n’y a plus de place dans le port de Angra do Heroismo à Terceira. C’est la fête ici aussi. Siminoé se met à quai et Krysfil, Roi Baco et Blaz viennent se mettre à couple. Nos 4 bateaux ressemblent un peu aux Daltons ! Je ne vous dirai pas qui est Joe et qui est Averell. Ken Buan (Rantanplan?) s’amarre un peu plus loin.

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Samedi, une régate est organisée par le Yacht Club du port. On nous invite à nous inscrire (inscription gratuite et invitation au buffet pour tous les équipages). Les Dalton participeront à cette régate, de toute façon nous devons bouger les bateaux car un ferry arrive. Les équipages s’organisent.

Siminoé : Valentin, Alex et les 4 filles, Noémie, Soizig, Camille, Lison.

Krysfil : Renan et ses 3 drôles d’équipières, Laurence (la maman d’Arnaud), Sara et Fanny.

Roi Baco : Arnaud, Jean-Pierre (son papa) et Erwan.

Blaz : Victor, Antoine et les mamans Carine, Christel et Simon.

Comme tout départ, c’est un peu folklore. Malgré un petit accrochage entre 2 bateaux, Blaz et Roi Baco sont sur la ligne et partent au coup de feu. Krysfil est scotché et Siminoé a préféré se mettre à l’écart. Ligne d’arrivée : Siminoé, Krysfil, Roi Baco (qui n’a pas su épeler son nom et donc a été classé après Krysfil!), Blaz. Le soir, nous nous régalons au buffet avec des plats locaux.

Dimanche, les séparations commencent, nous larguons les amarres de Blaz qui doit rejoindre Grandville. Puis nous profitons du spectacle de la « taurada en corda ». Une tradition dans les rues (ici c’était sur le port) de lâcher un taureau, contrôlé grâce à une longue corde par 6 « pastores ». Le jeu étant de venir narguer l’animal et de lui échapper quand il charge.

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Vers 16h00, les équipages de Siminoé et de Krysfil se préparent et larguent les amarres avec la gorge nouée. Nous prenons vraiment conscience que c’est la fin et que nos navigations ne se recroiserons plus. Certains vont retrouver leurs famille et amis en arrivant sur le continent mais pour nous ça attendra un peu. Enfin, Yann et Soizic (2 des enfants de Fanch et Anne-Claire) nous rejoignent à Lisbonne. Après un petit « Ce n’est qu’un au revoir » à l’accordéon, histoire de faire pleurer tout le monde, c’est parti !

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Siminoé et Krysfil hissent leurs voiles et partent dans 2 directions différentes. Cinq minutes plus tard, Renan à la barre, on entend un « chkrak ». Renan me dit je n’ai plus de barre ! Nous mettons le pilote en route, enroulons le génois et affalons la grand voile. Renan installent la barre de secours et demi-tour, les enfants n’ont jamais été si contents… Je préviens Siminoé pour ne pas qu’il s’inquiète de nos manœuvres. Carine me demande si nous voulons qu’ils fassent demi-tour aussi, je suis tentée de lui dire oui mais à ce rythme là, nous ne nous séparerons jamais ! J’appelle Alex et Sarah pour qu’on vienne nous aider à nous amarrer au cas où la manœuvre s’avère délicate. Mais tout se passe bien. Et c’est reparti pour une soirée !

Lundi, Renan finit par trouver le bon artisan et remplace la drosse de barre (le câble qui relie la barre à roue au safran). Après un apéro sur Fleur de Sail (le bateau de Marcel) avec Marcel, Nicolas son équipier, Alex et Sarah, nous re-larguons les amarres, direction Sao Miguel, une île plus au sud. Cette fois ci je ne fais pas le coup de l’accordéon.

Joyeux anniversaire Virginie et Jean-Pierre !

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Départ des Açores vers Lisbonne

Écrit par dans Juin 2016

Nous repartons pour 7 jours de mer, direction Lisbonne où nous espérons avoir un peu plus chaud. Et oui, ce n’est pas fini.

Vous pouvez toujours nous envoyer de petits mots (135 caractères maximum) sur Inmarsat au N° +870776301529 par le lien suivant :

http://connect.inmarsat.com/Services/Land/IsatPhone/SMS/sms.html

A très bientôt

L’équipage du Krysfil

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